La mort de Blaise - 2008

Luc Mercure, La Mort de Blaise - roman, Montréal : Leméac Éditeur, 2008, 133 p. ; 22 cm  ISBN : 978-2-7609-3301-9

Aussi disponible en braille abrégé complet (194 pages) et intégral (252 pages) (Institut Nazareth et Louis Braille, 2009)









Extrait

Il n'existe plus. On pourrait croire qu'il n'a jamais existé.
        Nous ne pourrons jamais parler de lui qu'au passé. Et pourtant, quand le ciel est devenu rose dans le soir de mai, nous avons dit, d'une seule voix: C'est Blaise qui monte au ciel
        Nous n'y croyions pas. Nous l'avons dit.


Quatrième de couverture


Solitaire, sensible jusqu'à l'écorchure, un homme en arrive à l'éclatement psychique lorsque meurt son chat. Professeur de piano, collectionneur de musique yéyé française, le narrateur sait bien que sa douleur est futile à côté de celles des réelles victimes du siècle. Mais futile ou pas, elle n'en est pas moins réelle, et comment y faire face? Il s'abîmera dans la fascination de son élève Alexandre, ce petit prince qui quitte l'enfance, l'innocence et la pureté, et dont il tentera de faire, en vain, l'instrument de sa propre mort.
Sur une musique presque légère qui donne du tonus aux notes basses d'un cœur épuisé, La mort de Blaise raconte la solitude, mais aussi l'incroyable désir d'aimer qui pousse à vivre, malgré tout.




Critiques
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Le roman est excellent et bardé de références musicales, forcément nous sommes dans la musique, et qui nous incitent à en écouter. Une lecture syncopée, mais qui montre bien le désarroi d’une âme en peine.

        Culture Hebdo, septembre 2008


Sans effort apparent, M. Mercure compose la musique du temps qui passe. Elle est tout en mineur, libre d'effets d'éloquence et de componction. Elle est la petite musique d'un écrivain qui noue et dénoue avec une intensité contenue une aventure intérieure pleine de fines nuances, sans craindre de plonger dans les zones les plus troubles de la conscience humaine.
       Réginald Martel, « Chat mort, homme en sursis », La Presse, 12 octobre 2008

C'est un roman complètement feutré mais tout à fait violent (…) C'est très dénudé, très simple, très efficace (…) C'est extrêmement bien fait, c'est très sensible (…) C'est un écrivain qu'il va falloir suivre parce qu'il fait quelque chose de très fort.
       Jean Fugère, « Pourquoi pas dimanche », Radio-Canada, 19 octobre 2008.

Luc Mercure sait raconter, à la fois de façon précise et mystérieuse. Il sait même parfois semer le doute dans l’esprit du lecteur. Il sait aussi charmer par sa prose plutôt feutrée. Cet homme à qui il donne la parole n’a peut-être que sa fragilité pour survivre. J’ai éprouvé le besoin de relire La mort de Blaise tant je m’étais attaché à ce personnage vulnérable.
        Donald Alarie, « Un homme et ses chats », Portail régional de Lanaudière.


La mort de Blaise c'est un roman qui est vraiment très poignant et c'est impressionnant de voir à travers l'écriture de Luc Mercure à quel point il arrive à communiquer des moments de grande tristesse et de grande cruauté. À travers sa solitude, à travers la mort de ce chat, on arrive vraiment à voir ce que le monde porte de dur et de cruel.(...) C'est beau comme du Fauré (...)

       Julie Laferrière, « Lis, Julie lis », TV5, 20 novembre 2008